Un peintre dans la ville

Laurent Veyretout en pleine action

J’aimerais tout d’abord me présenter.

J’ai commencé la peinture il y a dix-huit ans. Il m’a fallu passer une grave épreuve pour commencer à peindre tant il est vrai que bien qu’ayant le désir de peindre depuis longtemps je ne pensais pas en être capable, notamment de passer du dessin à la couleur.

Cette passion que j’ai éprouvée au début ne s’est pas démentie.

Voilà comment je définissais mon activité en 1992 après 2 ans de travail et déjà quelques expositions :

« Je conçois la peinture avant tout comme un moyen de communication avec autrui, c’est pour cette raison que je ne peins que très rarement d’après photo, préférant m’inspirer des émotions qui émanent des personnes et des choses.

Pour moi l’art doit constituer une interface entre le monde de la réflexion et le monde des sens, lieu de rencontre entre les peuples et les cultures à l’exclusion de tous les facteurs sociaux, raciaux ou religieux.

Si la tendance actuelle est à la généralisation des conflits planétaires, le sentiment du beau, véhiculé par les arts, peut contribuer à rassembler les hommes sur des valeurs positives et universelles.

lyon, la place des terreaux

Le style figuratif que j’ai adopté n’est pas une fin en soi ; il correspond à mon désir de découvrir le monde dans son expression première. J’ai d’ailleurs par le passé réalisé un grand nombre de dessins abstraits et il m’arrive encore de peindre de cette façon. »

Après dix nuit années de peinture c’est le même émerveillement par rapport à la beauté de tout l’univers créé qui me pousse à vouloir en témoigner par mon travail.

Il faudrait avoir le regard de l’enfant qui se réjouit de la beauté de la fleur et qui derrière le regard d’une personne âgée ou d’un handicapé en perçoit le caractère sacré.

Paris la nuit, le Louvre

Je peins toujours de préférence sur le motif, c’est à dire par exemple avec un modèle quand je réalise un portrait ou devant le paysage que je désir saisir. Ainsi je capte mieux les ambiances très différentes. J’aime aussi lorsque je peins communiquer avec les passants, c’est une grande richesse pour moi de pouvoir parler avec des gens de tous âges, de toutes conditions sociales, de toutes nationalités.

« Les gens ont le même étonnement à me voir réaliser un tableau que moi devant le tableau. Il y a dans l’acte de créer comme dans celui de vivre d’ailleurs quelque chose qui nous dépasse totalement »

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